La démence
Selon l’OMS, la démence se définit comme un « Trouble de la mémoire suffisamment invalidant pour retentir sur la vie quotidienne, évoluant depuis au moins 6 mois, associé à au moins un autre trouble des fonctions cognitives… »
Le terme démence englobe, de façon bien générale, les problèmes de santé marqués par une diminution irréversible des facultés mentales. Elle est due à une destruction des cellules nerveuses qui modifie la mémoire, diminue les capacités intellectuelles (langage, orientation, prise d’initiative, reconnaissance visuelle,… ) et entraîne un changement de la personnalité et une perte d’autonomie.
On connaît plus de cinquante types de démence ; la maladie d’Alzheimer est la cause la plus fréquente (60-70%) suivie par la démence vasculaire (18%).
Les signes et symptômes
Qui n’a jamais oublié quelque chose quelque part ou bien raconté deux fois la même histoire ? Ces attitudes s’expliquent habituellement par un excès d’information du à une vie chargée et stressante, et ne correspondent pas spécialement à des signes de démence. De plus, le vieillissement s’accompagne d’un ralentissement de l’accès à la mémoire.
Il faut faire attention que, inversement aux idées reçues, la démence n’est pas une conséquence normale du vieillissement. Les véritables symptômes de la démence sont la perte progressive de la mémoire et d’autres capacités mentales. La démence a de lourdes conséquences pour la personne touchée qui devient incapable d’accomplir les tâches habituelles de la vie quotidienne. Elle peut aussi causer parfois des changements de comportements ou de personnalité. Identifier la maladie le plus tôt possible permet d’améliorer l’état du patient et de soulager la vie des proches aidants.
Selon l’organisation mondiale de la santé (OMS), la démence peut être classée en trois grands stades.
Stade initial :
Le stade initial passe souvent inaperçu. Parmi les signes courants, vous pouvez :
- oublier des petites choses de la vie quotidienne (rendez-vous, choses que l’on a dites, que l’on voulait faire… )
- avoir des troubles du langage se traduisant par un appauvrissement du vocabulaire, un manque de mots et un recours fréquents aux périphrases
- être désorienté dans des endroits familiers
- éprouver des difficultés à vous souvenir de la date, de l’heure.
Stade intermédiaire :
Progressivement, les signes sont plus visibles. Vous pouvez :
- oublier les noms de vos proches ou les événements récents
- être désorienté dans votre maison
- avoir de plus en plus de mal à exprimer vos idées et à comprendre ce que l’on vous dit
- éprouver des difficultés à vous souvenir du mois, de l’année
- avoir besoin d’une aide pour vos soins d’hygiène personnelle.
Dernier stade :
Le dernier stade de la maladie se caractérise par une perte totale d’autonomie.
- Vous pouvez :Perdre la notion du temps et du lieu
- Perdre la mémoire à long terme
- Tomber dans un mutisme
- Devenir de plus en plus faible et multiplier les chutes
- Perdre le contrôle des intestins ou/et de la vessie (incontinence). Avoir besoin d’une aide accrue pour les soins d’hygiène personnelle.
Lorsque la maladie évolue, la personne atteinte de ces symptômes va présenter progressivement une propension accrue à :
- la passivité intellectuellement
- la peur et l’anxiété
- la dépression
- l’irritabilité
- la confusion (hallucinations et/ou des délires)
- l’agitation (déambulation, insomnie,… ).
——————————————————————————–
Les causes :
On distingue deux catégories de démence; les démences dégénératives et les démences non-dégénératives.
Les démences dégénératives sont dues à une dégénérescence de cellules nerveuses cérébrales. Les principales sont la démence d’Alzheimer, la démence frontotemporale et la démence à corps de Lewy. Le vieillissement et l’hérédité (les facteurs génétiques) sont considérés comme les facteurs qui jouent un rôle important dans l’apparition de la maladie, dont les causes exactes restent toutefois inconnues à ce jour.
Les démences non dégénératives, bien que provoquées par de nombreuses causes, sont le plus souvent d’origine vasculaire, sur manque d’irrigation sanguine dans les régions profondes du cerveau en conséquence d’une souffrance des petits vaisseaux ; des accidents vasculaires peuvent aggraver l’atteinte cérébrale. Elles touchent surtout les patients à risque vasculaire (hypertension artérielle élevée, diabète de type 2, taux élevé de mauvais cholestérol, maladies cardio-vasculaires et tabagisme).
D’autres facteurs de risques sont reconnus comme pouvant favoriser ou provoquer le développement d’une démence : après traumatismes crâniens sévères ou répétés, après tumeurs cérébrales, sur hydrocéphalie, infectieux (Syphilis, maladie de Creutzfeld-jacob, …), toxiques (intoxication au plomb, alcoolisme chronique, abus de médicaments,..) ou métaboliques (anomalie de la fonction thyroïdienne, insuffisance en vitamine B12,.. ).